lundi 29 juin 2009

Avec vue sur la rentrée littéraire (33) - La Différence

Quatre titres pour la rentrée proprement dite dans une maison fidèle, pour une bonne part de sa production, à la poésie - je vous ai parlé récemment du dernier recueil de Ben Arès, ou plutôt il vous en a parlé lui-même. Voici, côté roman, les propositions de la Différence.

Bruno de Cessole, Le moins aimé (20 août)

Un homme écrit à sa mère, gravement malade, une longue lettre, dans laquelle il cherche à comprendre pourquoi celle-ci lui a préféré son autre enfant. Pourquoi fut-il toujours, non pas «le mal aimé», car il n'a pas manqué d'amour maternel, mais «le moins aimé»? En quoi a-t-il démérité à ses yeux? En quoi sa soeur a-t-elle mérité, mieux que lui, une affection plus complète, presque exclusive? L'homme se nomme Charles de Sévigné, sa soeur, Françoise de Grignan, et leur mère n'est autre que la célèbre Madame de Sévigné, dont l'amour pour sa fille est bien connu.

Bruno de Cessole, journaliste et critique littéraire, a collaboré à France Culture et à plusieurs journaux: Le Figaro, L'Express, Le Point, Les Nouvelles Littéraires, Les Lettres françaises... Il a animé La Revue des Deux Mondes et il dirige les pages culturelles de Valeurs actuelles. Son roman, L'Heure de la fermeture dans les jardins d' Occident, paru en 2008, et couronné du Prix des Deux-Magots 2009, a connu un succès public et critique.

Alexandre Glikine, Alypios (20 août)

Septembre 267 apr. J.-C., dans le Valais. À la suite d'un coup d'État sanglant, un esclave sauve son maître d'une mort certaine. Les deux jeunes gens sont alors entraînés dans une incroyable cavale qui doit les mener jusqu'au bout du monde. Une relation amoureuse naît entre le chevalier et l'esclave, où s'opposent et s'entremêlent amour et haine, esclavage et liberté, noblesse et veulerie, vie et mort; combat le plus souvent absurde dans lequel, pourtant, les deux héros parviennent quelquefois, comme par accident, à voler des étincelles de liberté sur leur destin.

Alexandre Glikine vit à Genève. Son premier roman, L'Inconnu d' Aix, paru à la rentrée 2008, a été salué par une presse unanime.

Pierre Lepère, La Folardie (20 août)

Sauveur, écrivain maudit à la dérive, est recueilli à La Folardie, château près d'Alberage, dans l'Est de la France, par Nadège Prière. Qu'est-il venu faire en ce lieu, chez cette femme? Expier, se racheter, guérir, lever le secret sur le meurtre d'Antonin, cousin de son hôtesse, vagabond mystique qui fut son compagnon aux Saintes-Croix, dans une Camargue imaginaire qui évoque par bien des côtés une enclave de l'enfer. Dans un long monologue, sombre, illuminé, Sauveur plaide, s'accuse, ruse, se rend, retisse les fils d'une histoire enténébrée par la folie et sublimée par l'écriture.

Pierre Lepère est né à Lyon à la fin de la Seconde Guerre mondiale et a passé son enfance en Allemagne et au Maroc. Poète, essayiste et romancier, il a également publié deux livres pour la jeunesse chez Gallimard.

Anna Luisa Pignatelli, Noir toscan (3 septembre)
Traduit de l'italien par Alain Adaken

«Noir», c' est ainsi que les gens du village appellent l'homme venu du Sud qui s'est installé dans la ferme de Rofanello, au milieu de la campagne toscane. Ils ne l'aiment pas. C'est un étranger qui a épousé une femme du pays. Quand celle-ci meurt et que leur fils s'en va, il se trouve seul face à l' hostilité de tous. Solitaire, il aime les arbres, les bêtes et les défend contre les braconniers et les chasseurs à qui il voue une haine tenace. Ainsi quand une louve arrive dans la région, Noir la laisse vivre sur ses terres. Mais c'est sans compter sur la violence de ses voisins qui veulent la voir mourir, si possible dans les pires souffrances. Observé et traqué, Noir le sera jusqu'au bout.

Née en Toscane, Anna Luisa Pignatelli vit aujourd'hui à Lisbonne après avoir longtemps résidé au Guatemala - de cette expérience elle a tiré un livre, Maya, vita d'oggi degli uomini di mais (1989, 2e éd. 1995) -, à Dar es-Salaam et à Séoul. En même temps que Noir toscan, ses romans Les Grands Enfants et Le Dernier Fief (Prix «Fiorino d 'argento 2002» décerné par la ville de Florence), salués par Antonio Tabucchi, reparaissent aujourd'hui à La Différence dans la collection «Minos».

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