vendredi 7 mai 2010

Les fossiles de Tracy Chevalier

Depuis La jeune fille à la perle, qui mettait face à face Vermeer et une jeune fille qui lui servait de modèle (au moins dans la fiction), chaque roman de Tracy Chevalier est un événement. Événement, donc, la traduction de Prodigieuses créatures qui sort aujourd'hui.
Mary Enning, au centre d'un récit qui se passe en Angleterre au début du 19ème siècle, a réellement vécu à cette époque. Et elle a aussi découvert les fossiles dont il est question dans le livre. On la suit de son enfance à l'âge adulte, apprenant sur le tas à affiner le don qu'elle possède: dans la chasse aux fossiles au milieu des rochers de Lyme Regis, elle est la meilleure.
Mais un autre personnage féminin prend presque autant de place qu'elle: Elizabeth Philpot, qui partage avec Mary la passion des fossiles. Dans une série de questions que j'ai posées à Tracy Chevalier au sujet de Prodigieuses créatures, la dernière concernait Mary Philpot. La place ayant manqué dans Le Soir de ce vendredi pour y publier toutes les réponses de l'écrivaine, je vous confie en exclusivité la fin de notre échange.

Elizabeth Philpot, une des narratrices, accorde une attention particulière aux visages: les yeux, le front, le nez, le menton, la chevelure… Est-ce un détail ou un trait essentiel de son caractère?

C’est un trait essentiel. Elizabeth ne trouve pas aussi facilement des fossiles que Mary, mais elle est intuitive. C’est simplement un autre type de perception. Elle «lit» les gens, pose des jugements sur eux. Elle est très obstinée, ou pleine de discernement, et c’est important dans son caractère. Je l’aime – elle est mon personnage préféré dans le livre. D’une certaine manière, elle est censée représenter le lecteur, qui observe la géniale Mary Anning, s’interroge et s’émerveille.

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