lundi 21 mai 2012

A Paris, on parle déjà de la rentrée littéraire

Rue des Saints-Pères, chez Grasset, Myriam, attachée de presse, me demande de patienter cinq minutes. Elle reçoit, dans son bureau, Anne Berest, qui publie un roman à la rentrée. Elle sera un des transferts de cette rentrée, puisqu’elle avait publié son livre précédent au Seuil. Mais son éditrice, Martine Saada, a changé de maison, et l’écrivaine l’a suivie, en témoignage de la relation forte qui s’installe parfois entre un auteur et celui ou celle qui l’aide à publier le fruit de son travail.
Sur le bureau de Myriam, un livre attire l’œil : La présidentielle, de Patrick Besson, les portraits de politiciens qu’il a publiés avant l’élection de François Hollande sur le site du Point, hebdomadaire où il tient une chronique. Particularité de ces articles : ils sont aussi des pastiches, écrits à la manière de Marguerite Duras, Françoise Sagan, Georges Simenon et bien d’autres. Dans un voyage de quatre semaines, il n’est pas raisonnable de se charger de livres, d’autant que les Pléiade pèsent déjà. Mais Myriam a vu mon regard – Patrick Besson est un écrivain fréquenté de longue date, avec lequel des relations amicales se sont installées – et elle m'oblige presque à emporter l’ouvrage. Nous nous reverrons, plus tard, pour évoquer la rentrée littéraire. Anne Berest et les autres…


Aujourd’hui, c’est avec Elisabeth Barillé qu’il fallait caler, par l’intermédiaire de Myriam, un rendez-vous plusieurs fois déplacé. Heure et lieu définitifs : 18h30, place de Clichy, au Wepler. C’est grand, le Wepler, et nous ne connaissons pas. Mais, quand une dame entre avec l’air de chercher quelqu’un, c’est elle. Sa menthe à l’eau est d’un vert plus clair que la bouteille de mon quart Perrier, et les couleurs de la conversation sont celles de la Russie dont elle a rapporté son dernier livre, Une légende russe. Elle était partie sur les traces de Lou Andreas-Salomé qui a accompli un voyage de quatre mois en 1900. Elisabeth Barillé est revenue avec un éclairage nouveau sur une histoire familiale. Et un jugement moins sévère sur Troyat, écrivain français d’origine russe qu’adorait sa mère, à qui elle doit d’ailleurs son prénom : un de ses romans s’intitule Tendre et violente Elisabeth.
 

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