dimanche 1 juillet 2012

Robin Cook met l'Assomption en question

James, l’archevêque de New York, est dans tous ses états. Shawn, un vieil ami, directeur du département de l’art du Moyen-Orient au Metropolitan Museum of Art de New-York, lui a adressé un colis embarrassant. Un ossuaire volé sous la tombe de saint Pierre à Rome, et qui contiendrait les restes de Marie. La mère du Christ invitée dans un roman en guest star, cela a de la gueule. Mais ces os, s’il est prouvé qu’il s’agit bien de ceux de Marie, sont pour le moins encombrants. Ils remettent en question l’infaillibilité du pape qui a décrété, par la voix de Pie XII, que Marie, vierge de tout péché, était montée au ciel. Corps et âme. Amen.
L’embrouille est majuscule. L’archevêque fait appel à Jack, autre membre du trio indissoluble qu’ils formaient à l’université. Comme Shawn, c’est un scientifique. Il pratique la médecine légale avec rigueur. Peut-être ses connaissances et son don inné de la diplomatie pourraient-ils ébranler les certitudes de l’hérétique dont le rêve est aussi poursuivi par sa femme, spécialiste de l’ADN.
Dans Intervention, Robin Cook puise une fois encore dans son fonds de commerce habituel. Mais le spécialiste du thriller médical va chercher ses sujets de plus en plus loin. Celui-ci est exhumé d’un passé figé par les croyances de la religion catholique et fait appel à une technologie de pointe. Le contraste entre l’obéissance aux dogmes et l’audace des chercheurs est saisissant. Et chacun des personnages est nourri de ses histoires personnelles qui compliquent encore un peu la situation tout en lui donnant une dimension humaine bienvenue. En lorgnant du côté des caves du Vatican, Robin Cook aborde les rives d’un ésotérisme à caractère sacré qui suscite un intérêt croissant depuis quelques années. Il a ajouté quelques ingrédients à ceux dont il avait l’habitude de se servir depuis des années. Sa cuisine n’est pas très fine mais elle est goûteuse et roborative. De quoi tenir quelques heures sans envie d’une autre lecture si on se laisse prendre à son piège.

2 commentaires:

  1. c'est exactement la même couverture que pour un polar de yasmina khadra intitulé le dingue au bistouri

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  2. Bien vu! Les banques d'images ont leurs limites...

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