lundi 24 février 2014

Katherine Pancol, encore

Sa trilogie des écureuils, des crocodiles et des pandas (non, pas des pandas) aurait pu la laisser épuisée, si l'on compte le nombre de pages (beaucoup, trop pour ma petite tête), aurait pu soûler les lecteurs et les lectrices - celles-ci en plus grand nombre, nous disent les éminents spécialistes qui ont mené sur le sujet des études pointues.
Mais pas du tout. Katherine Pancol n'allait pas abandonner aussi facilement ses Cortès et l'or du Pérou (comment? il ne s'agit pas de la famille de Cortés? Bon...).
Donc, la sémillante Katherine est passée par la Foire du Livre de Bruxelles (à propos, c'est le dernier jour aujourd'hui), encadrée par une nuée de porteurs chargés des exemplaires de Muchachas, premier volume - les deux autres suivent sans tarder, en avril et juin, on sait ce qu'on va lire cet été (non, pas moi, merci).
Vous aviez oublié les épisodes précédents? Ou négligé de vous pencher sur cette grande oeuvre de la littérature contemporaine? Pas grave, on fait mine de tout reprendre à zéro et les distraits ont droit à quelques notes pour les renvoyer vers le passé. De toute manière, ici, c'est Stella qui nous intéresse (disons-le ainsi), sa guerre personnelle contre à peu près le monde entier, les violences qu'elle a subies, les menaces qui pèsent sur elle, son amour et son amour (un homme est le premier, un enfant le second, sans ordre hiérarchique). A la fin de ce premier tome, Tom, le fils de Stella, tient un fusil à la main et, comme on vient de retrouver le cadavre d'un chien, ça n'annonce rien de bon pour la suite.
Le feuilleton roule en tout cas bon train, on a à peine le temps de voir le paysage mental qu'on se trouve déjà ailleurs, d'une révélation à une autre. D'accord, toutes les familles ont leurs secrets, mais cette famille-là a ratissé large - il faut, bien entendu, tenir encore deux volumes sans perdre l'attention du lecteur (ou de la lectrice, oui, je l'ai déjà dit).
Le feuilleton roule si bon train qu'il faut quand même s'accrocher pour débrouiller toutes les embrouilles d'un récit touffu aux personnages parfois réduits à des silhouettes ou à des caricatures. Quand il s'agit d'aller au cœur des choses, de creuser les insondables (oui, on creuse longtemps) mystères du passé qui ne passe pas, rassurez-vous: coup de frein, regards concentrés, dialogues tendus et respiration bloquée. Il ne manque que les roulements de tambour pour signaler l'importance du moment.
Bon, cela dure 422 pages, j'étais content d'en avoir terminé, je vous laisserai me raconter la suite si vous en avez envie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire