mercredi 26 novembre 2014

Nous, les forçats

Un écrivain, qui est aussi un ami, m'envoie un message - et je ne le trouve que ce matin, déconnecté depuis l'après-midi d'hier pour cause de violents orages: "As-tu reçu ton exemplaire?"
Oui, cher Abdou, le fichier numérique de La divine chanson est bien arrivé. Le roman sort le 8 janvier, nous sommes, si le calendrier normal est toujours en vigueur, le 26 novembre. Et il reste des tas, mais alors, vraiment des tas de livres sortis depuis le mois d'août que je n'ai pas encore ouverts alors que l'envie ne m'en manque pas - et le temps presse si je veux en parler avant la nouvelle grande marée de la rentrée littéraire d'hiver qui, chez les libraires, va finir de balayer la plupart de ces ouvrages.
Un pied encore en 2014, un autre déjà en 2015 (sans parler du fait que ma tête se trouve en partie entre 1914 et 1915), l'équilibre est instable.
Donc, je lis beaucoup. Très beaucoup. Je ne m'en plains pas, j'aime ça et je me demande toujours s'il ne serait pas possible de dormir un peu moins pour lire un peu plus. Mais le corps a ses limites et, de temps à autre, comme hier soir, alors que j'essayais de terminer (enfin) le dernier livre de Dany Laferrière paru en France, je m'effondre sur les phrases que je ne vois plus tout à fait. Et je m'assoupis. Pour mieux me remettre en route tôt, le lendemain matin.
Je dois être un peu comme Augustin Trapenard, qui m'a bien fait rire ce matin quand j'ai lu l'entretien que publiait Les Inrockuptibles. "Je vois deux, trois films par semaine, je lis normalement cinq livres", y explique-t-il. Avec de terribles conséquences: "De toute façon, je sens que physiquement, je ne tiendrai pas. Le vendredi soir, je m'écroule."
Pauvre garçon! Quel dur labeur est le sien! Lire cinq livres, voir deux ou trois films par semaine, est-ce une vie, ça? Oui, bien sûr, il y a les émissions, les articles....
Mais, franchement, s'écrouler le vendredi soir à ce régime (je ne vous donne pas le mien, certains n'y croient pas), c'est le signe d'une petite santé. Ou celui d'un besoin urgent: trouver un autre job, (encore) moins contraignant. Libraire, envisage-t-il. Bonne chance! Il s'écroulerait le mercredi midi...

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