lundi 7 novembre 2016

Le calendrier chargé des prix littéraires

Quand on croit que c'est fini, il y en a encore.
Aujourd'hui, le Prix Décembre devrait être annoncé. Il n'ira probablement pas à Boxe, de Jacques Henric (Seuil), puisqu'il a déjà reçu le Femina essai. En revanche, Comment Baptiste est mort, d'Alain Blottière (Gallimard), bien que paru au début de l'année, et J'adore la mode mais c'est tout ce que je déteste, de Loïc Prigent (Grasset) ont toutes leurs chances, avec une longueur d'avance, me semble-t-il, pour le dernier cité.
Aujourd'hui aussi, en principe, le Prix des Cinq Continents de la Francophonie, pour lequel sont en lice dix titres, dont un excellent roman déjà ancien (Villa des femmes, de Charif Majdalani, Seuil, paru en août 2015), un premier roman comorien dont on a beaucoup parlé (Anguille sous roche, d'Ali Zamir, Le Tripode) ou le roman d'un de mes voisins (Vol à vif, de Johary Ravaloson, Dodo Vole). La manière dont se déroulent les délibérations du jury étant un mystère pour moi, je me garderai de tout pronostic.
Plus tard dans la journée, j'apprends que la délibération du Prix des Cinq Continents de la Francophonie se déroulera en principe le 6 décembre, avec proclamation le 9. Désolé pour cette annonce prématurée, basée sur une source habituellement plus fiable.
Demain mardi, le Prix Interallié choisira entre les trois derniers sélectionnés: Gaël Faye, dont Petit pays (Grasset) a reçu le Prix du Premier Roman français en fin de semaine dernière, ce qui n'interdit rien; Serge Joncour avec Repose-toi sur moi (Flammarion), une histoire d'amour improbable; et Eric Vuillard avec 14 juillet (Actes Sud), une fresque dense mais brève qui restitue quelques détails de la Révolution française. Si le jury respecte une logique littéraire, il devrait choisir Eric Vuillard. Mais quelque chose me dit que Gaël Faye a toutes les chances d'être élu.
Demain aussi, le Prix de Flore ("très beau prix", en dit Michel Houellebecq, lauréat en 1996, à Frédéric Beigbeder dans Conversations d'un enfant du siècle) en terminera avec ses débats internes. Leïla Slimani en sera logiquement écartée après son Goncourt. Quatre autres écrivains resteront donc au cœur des débats: Joann Sfar (Comment tu parles de ton père, Albin Michel), Cédric Gras (Anthracite, Stock), Boris Bergmann (Déserteur, Calmann-Lévy) et Nina Yargekov (Double nationalité, P.O.L.). On remarquera qu'aucun d'eux ne publie ni chez Gallimard, ni chez Grasset, ni au Seuil. Il est désolant de constater que je n'ai pas lu leurs livres...
Mercredi, on se reposera. Ou on lira ce qu'on n'avait pas encore lu.
Car, jeudi, ça repart avec le Prix Jean-Giono, dont la caractéristique la plus souvent signalée est qu'il est richement doté. Qui succédera à Fouad Laroui et à Charif Majdalani, les deux derniers lauréats? Cette fois, on n'ira pas chercher dans des origines extérieures aux frontières françaises. Les trois derniers sélectionnés sont Alain Blottière, déjà cité plus haut, Jean-Baptiste Del Amo (Règne animal, Gallimard) et Stéphane Hoffmann (Un enfant plein d'angoisse et très sage, Albin Michel).

A la fin de la semaine dernière ont été remis les Prix du Premier roman. Gaël Faye, je l'ai déjà dit, côté français. Et Davide Enia (Sur cette terre comme au ciel, Albin Michel), côté français - avec Françoise Brun à la traduction.
Quant au Grand Prix de Littérature américaine, il a couronné un premier roman, Parmi les loups et les bandits, d'Atticus Lish (traduit par Céline Leroy, Buchet-Chastel).
Après la guerre, c’est encore la guerre. Rentré d’Irak, Skinner ne se réadapte pas à la vie civile. Mais rencontre Zou Lei, une Chinoise ouïghoure sans papiers dotée d’une volonté de s’en sortir, dure à la tâche, soucieuse d’entretenir sa condition physique. Ces éclopés de l’existence se soutiennent mutuellement, ressemblent à un couple. New York reste cependant une ville d’une infinie dureté qui lamine les hommes et les femmes sortis des rails.

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